Tout d’abord il est souhaitable de parler de la chasse en général car la chasse aux sangliers n’échappe pas aux problèmes de la chasse tout court…
L’urbanisation galopante, l’augmentation des infrastructures agricoles, la course à la mécanisation des récoltes, le pouvoir des syndicats et le lobbying des politiques sur le terrain sont autant d’éléments qui altèrent, fragmentent ou détruisent nos chasses.
En effets ce sont des problèmes majeurs certes, cependant c’est l’affaiblissement des populations d’animaux sauvages, à terme le vrai danger…
Aujourd’hui beaucoup d’organisations, d’associations défendent des modes de chasse. Mais, est-ce suffisant pour le futur ?
Que deviendront ces modes de chasses si les animaux en question disparaissent comme c’est le cas pour bon nombre d’entre eux…c’est la faune sauvage dans toute sa globalité qu’il faut défendre. La chasse au sens général du terme s’éteindra parce les animaux chassés disparaitront ou parce que la volonté de voir leurs populations s’éteindre est trop forte.
Nos hommes politiques semblent nous défendre mais en réalité ce sont eux qui durcissent les règles au travers des lois et des circulaires en tout genre. Ils donnent des pouvoirs supplémentaires aux préfets pour régler définitivement le sort de notre pauvre sanglier. Tout ceci sous le couvert d’activités économiques qui seraient mises en péril. Il suffit de prendre quelques chiffres pour comprendre rapidement que ce ne sont pas les dégâts de grand gibier qui fragilisent une quelconque activité…
On nous accuse d’être des tueurs sanguinaires, de ne respecter aucune règle, de ne penser qu’à prélever sans aucune retenue. C’est totalement faux, aujourd’hui les chasseurs font bien plus dans la préservation et la restauration du patrimoine naturel, dans la reproduction des espèces que quiconque. Ce ne sont pas les chasseurs qui obligent des quotas de chevreuils malgré la baisse des populations, mais la puissance de l’industrie du bois, ce ne sont pas les chasseurs qui massacrent en tir de nuit des laies sans réfléchir ou qui blessent ces animaux sans défense pour les laisser mourir dans d’atroces souffrances, induisant des dégâts sur les cultures avec des animaux devenus orphelins, ce ne sont pas les chasseurs qui demandent de chasser en janvier, février ou mars, ce ne sont pas les chasseurs qui demandent des prolongations de chasse à ne plus en finir s’additionnant aux 8 mois déjà existants alors que nous chassions seulement et heureusement 4 mois il y a moins de 10 ans , ce ne sont pas les chasseurs qui ont inventé « une boite à outils » pour permettre de chasser avec des méthodes qui vont à l’encontre de toute éthique de tout respect de la chasse et du gibier, ce ne sont pas les chasseurs qui demandent de pouvoir chasser à la neige, dans les réserves etc etc mais le pouvoir administratif, instrumentalisé par « l’agro-sylvo-industrie » et les politiques qui les soutiennent….
Toute cette machine est en route partout en France. Les aberrations, les exagérations en tout genre sont déjà chez nous en Haute-Loire….elles impacteront tôt ou tard tous les chasseurs, tous les territoires, toutes les ACCA…ne vous croyez pas à l’abri pour telle ou telle raison, la volonté de voir disparaitre le sanglier est trop forte…
Il y a aussi ceux qui ont pris de l’avance dans l’absurdité. Prenez l’exemple du Gers, certes ce n’est pas la Haute-Loire en termes de population de sangliers, mais plus de 1300 sangliers ont été abattus en avril et mai…pourquoi dans le Gers, parce dans le Gers, l’Administration cède aux pressions du monde agricole. Elle a même doublé ou triplé le nombre de lieutenant de Louveterie pour en arriver là.
Les lois sont les mêmes que chez nous donc l’outil anti-sanglier peut se mettre en marche. Je vous laisse imaginer si dans notre département la pression de chasse devait se poursuivre de la même manière…N’oubliez pas que nous avons des personnages politiques influents anti-sanglier dans notre département qui font et qui feront tout pour que ce genre d’ignominie s’applique….
Nous ne sommes pas dans le Gers mais quand même, nous en avons les prémices… Nous avons l’exemple de nombreux territoires qui se voient punis par des mesures administratives disproportionnées simplement parce « on voit des sangliers », et « on » considère que c’est un risque pour l’agriculture !!! ce n’est plus l’augmentation des dégâts qui pose problème mais la simple vision d’animaux…
Plus récemment, des ACCA sans dégâts, avec des chasseurs mobilisés pour la protection des cultures, ont vu des arrêtés de tir de nuit leur tomber dessus. Arrêtés d’ailleurs pris dans la plus grande illégalité vis-à-vis du code de l’environnement !!! Cela veut dire que même l’Etat, garant de nos droits et du respect de la loi, est capable de s’essuyer les pieds sur le code de l’environnement, sur les principes de base du droit pour détruire sans limite…